Non l’analyse media n’est pas un « vieux machin »

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Chez Data Observer, les marseillais n’ont jamais vraiment compris ce que faisaient leurs collègues parisiens avec “l’analyse média”. Un mystère de la capitale, sans doute : des tableaux pleins de verbatims, des codifications interminables, des histogrammes sur la tonalité ou la polarisation des retombées, des camemberts indigestes, …

Et pourtant, cette “vieille discipline” représente encore près de 30 % de l’activité de Data Observer, héritière du savoir-faire des équipes d’Entre Les Lignes de Damien Rose, intégrées en 2016 (avec un choc de culture, non pas entre Marseille et Paris 😉, mais entre deux métiers : celui des développeurs et celui des analystes). Alors forcément, quand les IA génératives ont débarqué, certains se sont dit : « Enfin ! On va pouvoir ranger tout ça au musée des méthodes d’un autre temps. »
Erreur : l’analyse média n’a jamais été aussi vivante. Elle change, se transforme, se réinvente – comme toutes les pratiques qui ont un vrai fond.


Hier : la boussole stratégique des organisations

Bien avant l’essor des LLM, l’analyse média reposait sur une conviction simple : sans observation, pas de cap. L’enjeu n’était pas seulement de mesurer des volumes de retombées, mais d’en extraire du sens : les valeurs associées, les thématiques dominantes, la place des porte-parole ou les territoires de communication.
Nos observatoires média ont permis à des organisations de comprendre leur environnement concurrentiel, d’ajuster leur discours et d’identifier les bons leviers de visibilité.

Cette approche, profondément humaine, combinait rigueur méthodologique, regard d’expert et interprétation fine. C’est elle qui a permis à certains de nos clients de rester, année après année, au premier plan de la médiatisation de leur secteur.


Aujourd’hui : l’intelligence artificielle comme accélérateur

Alors que les volumes explosent, que les délais se contractent et que les corpus deviennent multilingues, l’arrivée des LLM a bouleversé la donne. Mais l’analyse média ne disparaît pas : elle se transforme.

Nous avons conçu une nouvelle génération de plateforme d’analyse, capable de mobiliser des agents IA spécialisés, d’exécuter des chaînes de traitement en temps réel et de restituer des enseignements en un temps considérablement réduit. Cette évolution n’efface pas l’analyse humaine : elle la prolonge et permet à nos analystes de se concentrer sur les dimensions où leur expertise apporte la plus grande valeur ajoutée. Les LLM deviennent des amplificateurs d’expertise, pas des remplaçants.


Une continuité, pas une rupture

En apparence, tout change : on parle désormais de RAGalyse, InsightPulse ou MedIA Pulse. En réalité, la finalité reste la même : comprendre comment des organisations et des marques existent dans l’espace médiatique, pourquoi certaines narrations résonnent et comment ajuster la prise de parole.
La technologie apporte la vitesse, la profondeur et la scalabilité ; l’humain garde le discernement, le sens et la compréhension des contextes.


Vers un nouvel espace médiatique : celui des chatbots

Avec les LLM, un autre espace d’analyse s’ouvre : celui des agents conversationnels. Les chatbots deviennent de nouveaux points d’accès à l’information, redéfinissant les circuits de visibilité.
L’enjeu n’est plus seulement de savoir ce que disent les médias, mais comment et pourquoi certains contenus remontent dans les réponses générées par ces modèles. Comprendre ces mécanismes – biais, pondérations, sources intégrées – devient une nouvelle frontière de l’analyse média.


Conclusion : l’analyse média augmentée

L’analyse média n’est pas un vieux machin : c’est un savoir-faire qui s’adapte à son temps. Elle a simplement changé d’échelle, de temporalité et d’outils. En combinant 20 ans d’expérience humaine de nos experts et l’agilité de l’intelligence artificielle, nous ouvrons une nouvelle ère : celle d’une observation continue, vivante, intelligente.